Vingt-huit produits d’hygiène pour bébés à éviter ?

On leur donnerait le bon dieu sans confession, puisqu’il s’agit de produits d’hygiène pour
bébé. Et pourtant, il y a de quoi se méfier des lingettes, crèmes pour le lange, liniments, laits
nettoyants et eaux micellaires, selon une enquête de 60 Millions de consommateurs.
L’association de consommateurs a passé au crible 52 produits d’hygiène et de soin pour bébé.
Résultats: il faudrait en éviter 28. Ils contiennent des substances chimiques problématiques, à l’instar du propylparaben, phénoxyéthanol, méthylisothiazolinone… Des perturbateurs endocriniens, des molécules toxiques et des substances allergisantes qui représentent des risques pour les bébés qui «sont particulièrement sensibles, parce qu’ils sont en plein développement et ont une faible capacité de détoxication», souligne le magazine.
D’ailleurs, les autorités sanitaires ont récemment émis plusieurs recommandations à ce
sujet. «Il est par exemple conseillé de ne plus utiliser de phénoxyéthanol, suspecté d’être
toxique, dans les produits pour le siège et, à partir du 16 avril 2015, le propylparaben,
perturbateur endocrinien potentiel, sera interdit dans les produits sans rinçage à appliquer sur le siège des enfants de moins de 3 ans», rappelle le magazine. Des alertes que semblent
ignorer les industriels.

Les grandes marques pointées doigt
Fait étonnant : les produits épinglés appartiennent à des grandes marques. Le magazine
pointe notamment les lingettes Pampers et Mixa bébé, qui contiennent du phénoxyéthanol ou l’eau nettoyante Biolane «bourrée de composés allergisants et sensibilisants.». Les résultats sont tout aussi négatifs pour les laits nettoyants puisque 60 Millions de consommateurs en déconseille sept sur les dix testés (dont Mixa Bébé, Poupina, Carrefour baby, Auchan Baby…) et les crèmes hydratantes dont cinq sur sept ne passent pas la barre des tests (Bébé cadum,
Nivea Baby, Pommette, Corine de Farme, Prim’âge).
Plus globalement, l’association de consommateurs dénonce la mention hypoallergénique qui peut «induire en erreur les consommateurs sur l’absence d’ingrédients à risque». Des
constats qui risquent d’avoir une forte résonance tant chez les parents que chez les
industriels.