Quelques idées originales sur l’ostéoporose

Existe t’il une relation permanente entre résultats de densitométrie et risque fracturaire ?

Pas certain ! Dans mon livre IMMUNOMINCEUR je cite page 158 un extait de l’ouvrage de Thierry SOUCCAR,  LE LAIT UNE SACREE VACHERIE. Voici l’extrait:

Le risque d’ostéoporose : un vilain prétexte afin de nous pousser à consommer du lait ?

La consommation régulière de lait est un phénomène récent qui remonte au début du siècle dernier. Nos ancêtres paléolithiques n’en consommaient pas et avaient des os bien plus solides que les nôtres.

Thierry SOUCCAR, dans son livre « Lait, mensonges et propagande » attire notre attention sur le fait :

  • Que les mesures de densités osseuses auxquelles on nous convie ne constituent pas obligatoirement une évaluation des risques fracturaires ;
  • Que ce risque est dépendant de multiples facteurs comme le tabagisme, la sédentarité, le diabète plus ou moins bien traité, l’existence de traitements antérieurs avec de la cortisone, la déficience en vitamines D et en bien d’autres éléments minéraux et vitaminiques.
  • Que de multiples études démontrent qu’il n’existe aucune relation entre la consommation de laitages et le risque de fracture osseuse.

Il vient de publier LE MYTHE DE L’OSTEOPROROSE… à lire, à débattre.

D’ores et déjà quelques pistes originales publiées pour la plupart dans lanutrition.fr:

UN EXCES D’APPORT CALCIQUE ne serait pas si bon que cela:

Une petite étude présentée  à la réunion annuelle des Pediatric Academic Societies à Washington suggère que les aliments riches en magnésium jouent un rôle important dans la constitution de l’os. « De nombreux nutriments sont importants pour des os en bonne santé, et l’un d’entre eux est le magnésium », a déclaré le principal auteur de l’étude, le Dr Steven Abrams, professeur de pédiatrie au Baylor College of Medicine de Houston (Texas). « Le calcium est important, certes, mais sauf pour les enfants et les adolescents qui en consomment très peu, il pourrait ne pas être aussi important que le magnésium. »

On sait de longue date que le magnésium intervient dans la santé osseuse des adultes, mais peu d’études avaient jusqu’ici cherché à déterminer si l’apport en magnésium est lié à la densité minérale osseuse chez les jeunes enfants. La densité minérale osseuse est un critère d’appréciation de la résistance de l’os, d’ailleurs controversé (lire ci-dessous l’analyse de Thierry Souccar).

Les chercheurs ont recruté 63 enfants en bonne santé âgés de quatre à huit ans qui ne prenaient pas de suppléments de vitamines et de minéraux. Tous les enfants ont tenu un journal alimentaire pendant l’étude.

Les enfants ont été hospitalisés à deux reprises de sorte que les quantités de calcium et de magnésium effectivement absorbées par l’organisme ont pu être mesurées.

L’étude constate que les aliments riches en magnésium comme l’avoine et les amandes peuvent être tout aussi importants que le lait pour les os d’un enfant.

Tous les aliments et les boissons servis pendant leur séjour à l’hôpital contenaient la même quantité de calcium et de magnésium que ceux consommés dans une journée typique selon les agendas des enfants. Les repas et les boissons ont été pesés avant et après chaque repas afin de déterminer la quantité de calcium et de magnésium effectivement consommée. Les parents ont également reçu des balances pour mesurer la quantité d’aliments consommée au cours des trois jours qui ont suivi le premier séjour à l’hôpital et des trois jours qui ont précédé le second séjour.

Les résultats montrent que la quantité de magnésium absorbée prédit la densité minérale osseuse et le contenu minéral osseux des enfants. En revanche, la quantité de calcium absorbée n’est pas associée à ces paramètres.

DE FORTES DOSES DE VITAMINE D préviendraient le risque fracturaire:

Des chercheurs de l’hôpital de Zurich en Suisse ont donc cherché à comprendre pourquoi et ont publié une vaste méta-analyse (analyse d’un ensemble d’études) portant sur plus de 30 000 personnes âgées d’au moins 65 ans visant à mettre en lumière le véritable lien entre la supplémentation en vitamine D et le risque de fractures. Leur analyse révèle alors que la vitamine D en supplémentation diminue le risque de fractures de l’ordre de 7 à 30 % avec un apport minimum de 800 UI de vitamine D3 par jour, soit un peu plus que les apports nutritionnels conseillés (ANC) en France pour cette tranche d’âge (400 à 600 UI/j).

Dans un éditorial publié dans le prestigieux New England Journal of Medicine le Pr Robert Heaney (université Creighton, Omaha, Nebraska) explique que les études menées pour évaluer les effets de la vitamine D ne tiennent pas suffisamment compte du taux de vitamine D dans le sang des participants avant la supplémentation. En effet, en fonction du taux initial de vitamine D une même dose pourra avoir des effets marqués ou imperceptibles. Le Pr Heaney soutient le principe d’une supplémentation en vitamine D3 à des doses situées entre 1500 et 2000 UI par jour, en particulier en hiver quand l’exposition solaire ne permet plus de synthétiser cette vitamine. Une dose parfaitement sécuritaire d’après les chercheurs, même si elle est largement plus élevée que les apports nutritionnels conseillés (ANC) français.

Lire également toute notre rubrique sur la vitamine D

UN REGIME VEGETARIEN CONTRIBUERAIT A PRESERVER LA MASSE OSSEUSE:

Des chercheurs Vietnamiens ont suivi 210 femmes ménopausées pendant deux ans dont 105 suivaient un régime végétarien et 105 suivaient un régime omnivore. La densité osseuse des participantes fut mesurée au début et à la fin de l’étude par une méthode d’imagerie médicale de haute précision, appelée méthode DEXA. Ils ont également mesuré certains paramètres hormonaux comme les taux de vitamine D, de parathormone et noté l’utilisation de médicaments.

Après deux ans de suivi les chercheurs constatent que la perte de masse osseuse est légèrement supérieure dans le groupe qui suit un régime omnivore et que le risque de fracture est identique dans les deux groupes. L’analyse des résultats montrent également que certains facteurs accélèrent la perte de masse osseuse : une consommation élevée de protéines ou de graisses d’origine animale et l’utilisation de médicaments anti-inflammatoires stéroïdiens. On constate néanmoins que les déficits en vitamine D sont beaucoup plus fréquents chez les végétariens que chez les omnivores, un déficit qui pourrait avoir un effet néfaste sur l’os.

L’APPORT EN MAGNESIUM SERAIT CAPITAL

Une petite étude présentée  à la réunion annuelle des Pediatric Academic Societies à Washington suggère que les aliments riches en magnésium jouent un rôle important dans la constitution de l’os. « De nombreux nutriments sont importants pour des os en bonne santé, et l’un d’entre eux est le magnésium », a déclaré le principal auteur de l’étude, le Dr Steven Abrams, professeur de pédiatrie au Baylor College of Medicine de Houston (Texas). « Le calcium est important, certes, mais sauf pour les enfants et les adolescents qui en consomment très peu, il pourrait ne pas être aussi important que le magnésium. »

On sait de longue date que le magnésium intervient dans la santé osseuse des adultes, mais peu d’études avaient jusqu’ici cherché à déterminer si l’apport en magnésium est lié à la densité minérale osseuse chez les jeunes enfants. La densité minérale osseuse est un critère d’appréciation de la résistance de l’os, d’ailleurs controversé (lire ci-dessous l’analyse de Thierry Souccar).

Les chercheurs ont recruté 63 enfants en bonne santé âgés de quatre à huit ans qui ne prenaient pas de suppléments de vitamines et de minéraux. Tous les enfants ont tenu un journal alimentaire pendant l’étude.

Les enfants ont été hospitalisés à deux reprises de sorte que les quantités de calcium et de magnésium effectivement absorbées par l’organisme ont pu être mesurées.

L’étude constate que les aliments riches en magnésium comme l’avoine et les amandes peuvent être tout aussi importants que le lait pour les os d’un enfant.

Tous les aliments et les boissons servis pendant leur séjour à l’hôpital contenaient la même quantité de calcium et de magnésium que ceux consommés dans une journée typique selon les agendas des enfants. Les repas et les boissons ont été pesés avant et après chaque repas afin de déterminer la quantité de calcium et de magnésium effectivement consommée. Les parents ont également reçu des balances pour mesurer la quantité d’aliments consommée au cours des trois jours qui ont suivi le premier séjour à l’hôpital et des trois jours qui ont précédé le second séjour.

Les résultats montrent que la quantité de magnésium absorbée prédit la densité minérale osseuse et le contenu minéral osseux des enfants. En revanche, la quantité de calcium absorbée n’est pas associée à ces paramètres.

EN OMEGA 3 EGALEMENT

Des études chez l’animal sont sans équivoque. Dans une étude conduite à l’université Purdue, des groupes de 15 rats ont reçu pendant 42 semaines des régimes alimentaires identiques à l’exception du ratio oméga-6 sur oméga-3, qui variait. Ces ratios étaient les suivants : 23,8, 9,8, 2,6 et 1,2. Les ratios les plus bas ont été obtenus grâce à des huiles de poisson. Les rats qui ont bénéficié du régime avec le ratio de 1,2, donc en pratique supplémentés en huiles de poisson ont connu une augmentation de la densité osseuse.

L’acide gras le plus efficace est l’EPA!

Dans une étude, on a donné un supplément d’huile de bourrache, d’huile de poisson et de calcium à des femmes âgées (et soufrant de fragilité osseuse) pendant 18 mois, alors qu’un autre groupe de femmes prenait un placebo. Dans le groupe qui recevait l’huile de poisson, la densité osseuse au niveau du fémur a augmenté de 1,3% en moyenne, alors qu’elle reculait de 2,1% dans le groupe qui recevait le placebo. La densité osseuse au niveau des vertèbres a aussi baissé de 3,2% dans le groupe placebo, mais elle est restée inchangée dans le groupe qui prenait le supplément. 

Une autre étude a testé les effets de divers suppléments d’acides gras sur 40 femmes ostéoporotiques pendant 16 semaines : 4g d’huile d’olive ou 4 g d’huile de poisson, ou 4 g d’huile de bourrache, ou 4 g d’huile de poisson et d’huile de bourrache. Les seuls résultats favorables sur les os ont été observés dans les groupes qui prenaient les huiles de poisson.

... et n’hésitez pas A CONSOMMER DES PRUNEAUX !

Comment prévenir la perte osseuse liée au vieillissement ?  Pourquoi pas en mangeant des pruneaux. Les chercheurs de l’Université d’Etat de Floride et de l’Université d’Etat de l’Oklahoma  viennent en effet de mettre en évidence les bienfaits de ces fruits pour les os et leur rôle dans la prévention des fractures.

Les auteurs ont suivi 236 femmes ménopausées durant 1 an afin d’évaluer l’effet des pruneaux sur la santé osseuse. Un premier groupe de participantes a consommé 100 grammes de pruneaux par jour et un second groupe a consommé la même quantité de pommes. La densité minérale osseuse  (DMO)des femmes a été mesurée.

Les résultats montrent que la DMO des femmes ayant consommé des pruneaux est supérieure à celles des femmes ayant consommé des pommes. Pour les scientifiques, ces bénéfices sont en partie dus à la capacité des pruneaux à réduire la résorption osseuse (dégradation osseuse), résorption qui a tendance à être supérieure à la formation osseuse lors du vieillissement.

Pour en savoir plus, consultez notre dossier sur l’ostéoporose.

Référence :

Hooshmand S, Chai SC, Saadat RL, Payton ME, Brummel-Smith K, Arjmandi BH; Comparative effects of dried plum and dried apple on bone in postmenopausal women. Br J Nutr. 2011 May 31:1-8.